Franconville pendant la GUERRE 14-18 Par Allain Prigent
En 1914, Franconville est placée dans la zone du camp retranché de Paris avec 64 autres communes.
1914
La commune a des contraintes, les voies d’accès situées dans les zones stratégiques sont déclarées zones interdites. La circulation sur la route de Franconville à Montigny est interdite.
Le 2 août, mobilisation générale et le 3 août départ des hommes de Franconville pour la Grande Guerre. Pour la surveillance et la protection des postes militaires, il est formé une garde civile parmi les citoyens de la commune. Le moral des appelés est confiant, il est semblable à celui de la France entière ; personne ne croit à une guerre longue.
Le 24 août l’inquiétude grandit. Le général Gallieni devient le détendeur du commandement du camp retranché de Paris. La garnison du Fort de Cormeilles augmente chaque jour, les nouvelles sont de plus en plus mauvaises, c’est la débâcle avec son cortège de réfugiés.
Le 2 septembre, le gouvernement quitte Paris pour s’installer à Bordeaux. M Leredu, député maire de Franconville suit le gouvernement.
Le 3 septembre, des perturbations dans le service des trains, il est impossible d’aller au-delà de Pontoise jusqu’au 14 septembre.
Le 4 septembre, des unités de cavalerie et d’artillerie stationnent sur le territoire de Franconville.
Le 6 septembre, les troupes de réserve venant de Pontoise traverse la commune en direction de Gonesse, c’est le début de la bataille de la Marne.
Nous comptons plusieurs batteries d’artilleurs sur le territoire de la commune. Franconville rue de Paris Une batterie située au chemin des grattes bœufs, une près de la cote Saint Marc, une autre au bois des Rinvals.
1915
Le Conseil Municipal abandonne les projets prévus, installation des appareils d’éclairage, bornes fontaines et fêtes publiques. L’autorité militaire se réserve l’exclusivité des communications téléphoniques. A l’école des garçons nous voyons apparaître pour la première fois une institutrice.
Le curé, l’abbé Delle, annonce le 21 mars l’installation à Franconville d’une maison de convalescence pour les soldats blessés.
Le président en sera M Leredu, maire et son vice président M le Curé.
Le président en sera M Leredu, maire et son vice président M le Curé.
Le 14 septembre, les travaux de la nouvelle école sont stoppés. Une quatrième classe est provisoirement ouverte dans la salle vitrée de la mairie.
1916
La population doit faire des sacrifices, les systèmes de distribution sont perturbés. Le maire est nommé président du comité d’action agricole. Les récoltes de pommes de terre sont réquisitionnées, le ravitaillement est très difficile. Les cultivateurs doivent avoir un permis de circulation pour les céréales.
Au cours de l’année 1916, la suspicion est à son comble, démasquer d’éventuels espions allemands devient une idée fixe pour chacun.
Le 2 octobre, proposition de création d’un comité de ravitaillement afin de lutter contre la vie chère.
Le 9 novembre, on recense 35 prisonniers de guerre sur la commune.
Le 9 décembre, le comité sportif a élu son bureau, président d’honneur : Charles Brennus, directeur sportif : Jean Rolland.
1917
En février, mobilisation de la classe 18.
En avril, demande au ministère de l’agriculture de semences de pommes de terre à régler après la récolte.
Une chaîne de solidarité se crée avec la commune du Plessis Bouchard pour venir en aide aux prisonniers de guerre.
1918
Comme partout en France, la terrible épidémie de grippe espagnole, fait des victimes à Franconville.
En mars, appel de la classe 1919.
En avril, réalisation d’une liste d’immeubles vacants dans le but d’être réquisitionnés pour loger les réfugiés. Le prix du charbon et du gaz s’envole. Création d’une carte de tabac.
En juin, les alertes aériennes se multiplient, Un pompier sonne l’alerte dans les rues et les Franconvillois descendent dans les abris.
En juillet, mise en circulation des cartes d’alimentation.
Le 11 novembre, les cloches sonnent pour l’armistice.
Le 16 octobre 1921, sera une journée du souvenir avec l’inauguration du monument aux morts dans le cimetière de Franconville. Le nom de 122 morts y sera gravé.
Carte individuelle d’alimentation 1918 Catégorie E enfants moins de 3 ans : 54 Catégorie J enfants de 3 à 13 ans : 508 Catégorie T travaux de force de 13 à 60 ans : 605 Catégorie A autres travaux ou sans de 13 à 60 ans : 1134 Catégorie V personnes âgées de plus de 60 ans : 417.
En 1918 la population est de 2718 habitants Le nombre de réfugiés belges ou français est de 194.