Michel-Velut de La CROSNIÈRE Par Allain Prigent
Né en 1710, il épouse vers 1739 Françoise Jeanne Lepère, fille de Louis Léonard Lepère dont il prit le titre de seigneur de Popin. C’est par ce mariage qu’il devient propriétaire de ces biens.
En 1767, il s’intitule l’un des dix conseillers à la Cour souveraine de l’Hôtel de Ville.De son mariage avec Françoise Lepère, il eut deux garçons : en 1741 Augustin - Denis, en 1750 Claude - François, et deux filles jumelles, nées en 1745 Madeleine et Françoise. Indépendamment de leur propriété qui s’étendait entre les rues d’Ermont et de Paris jusqu’à la limite de Sannois, ils possédaient par héritage des Lepère, plusieurs immeubles situés en divers endroits de Franconville.
Quoique magistrat, il aime à rire, son esprit le faisait rechercher par ses nombreuses relations. Suivant l’exemple de Louis XVI, il collectionnait pendules et automates, les connaisseurs pouvaient visiter ses vitrines garnies d’insectes, d’oiseaux ou de coquillages. Il dépensa beaucoup pour sa propriété, dont une pièce d’eau, un magnifique kiosque placé sur un rocher, une admirable distribution des bois, un labyrinthe, le tout rendait ce parc fort agréable.
Dans les différents actes nous les voyons bienfaiteurs et généreux avec l’église comme avec le village.
Le 19 août 1794, le Conseil général de la commune faisait une attestation précisant, que les «Lacronière» ont toujours donné des marques d’attachement et de sensibilité en faveur des habitants de la commune, offrir le local où se tiennent les séances de la Société populaire.
Cependant, malgré un don patriotique aux volontaires de 1792, de même aux conscrits de 1793, malgré les bonnes dispositions de la commune à leur égard et la protection de Cadet de Vaux, les «Lacronière» n’étaient pas tranquilles. Ils quittent Franconville et vont s’installer dans leur domicile parisien.
Le second fils Claude, était parti depuis 1791 et passait pour émigré. La République s’empara de ses biens et ce sont frère et sœurs qui rachetèrent sa part. Claude revint après la loi d’amnistie.
Aucun d’eux ne se marie et le dernier vivant sera Claude, ancien chef d’escadron et chevalier de Saint Louis et de l’Éperon d’Or de Rome, qui décède à Franconville en 1835 et inhumé dans la sépulture de famille au cimetière de Franconville. Sa cousine Marie Fourmont Tournay sera sa légataire universelle.