Btn retourLa vie des Franconvillois de 1725 à 1899 - Agriculture, industries et commerces
(Par Pierre Boisaubert)

L’agriculture

Au champs

Le sol est divisé entre un grand nombre de propriétés.

Les parcelles sont nombreuses et de petite taille. La culture maraîchère et celle des arbres fruitiers forment la plus grande occupation de la population agricole.

Les principaux produits du sol sont : les asperges, les choux, les poireaux, les cerises, les prunes, les poires, les pommes, les pêches, les groseilles.

La vigne et les céréales sont également cultivées, mais en plus petite quantité.

En 1780, la surface des vignes se réduit à environ 400 arpents (137 Ha).

La quantité de blé récoltée chaque année ne pouvant suffire à la consommation des habitants du village, ils étaient obligés de se pourvoir de grains et de farine sur les marchés voisins, de sorte que souvent ils ont à souffrir de la famine.

Beaucoup cuisaient leur pain eux mêmes.

La garde des récoltes était confiée à plusieurs gardes champêtres. L’ouverture des vendanges était fixée chaque année par l’assemblée des notables et il était interdit aux vignerons de cueillir leur raisins avant la date indiquée. Cette coutume du « Ban des vendanges » s’est d’ailleurs conservée plusieurs années.

La partie ouest du territoire et une portion du coteau sont boisés.
On ne trouve pas d’herbages sur le territoire, par conséquent l’élevage des bestiaux est nul.

La terre est en grande partie cultivé à bras d’hommes, les chevaux servent surtout au transport des marchandises.
Les vaches sont peu nombreuses et suffisent à peine à produire le lait pour la consommation des habitants. On ne trouve que très peu de volailles. Quant au gibier, il est excessivement rare.

Les oiseaux et les insectes sont ceux de la région. Parmi ces derniers la chématobie causait de grands dégâts sur les arbres fruitiers.

Les cultivateurs la combattent en enduisant l’arbre à une certaine hauteur du sol d’une sorte de glu qui forme comme un anneau autour du tronc, la femelle étant dépourvue d’ailes se trouve ainsi empêchée de monter dans les parties supérieures de la plante.

Les blaireaux, les renards et les corbeaux font quelquefois des torts assez considérables aux récoltes.
 

La vigne a pour ennemis le mildiou et l’oïdium, champignons qui sont combattus par le sulfatage et le soufrage.

Potager
Dans les vergers Potager 1
Plantations Retour des champs

 

L’industrie 

Il n’y a à Franconville aucune industrie, seule une corderie occupe quelques personnes.
Après 1780, on se livrait à la culture du chanvre et il existait dans le village un certain nombre de tisserands, ainsi ...

Fecamp Charron Corderie Tonnelier

... que le prouvent les registres de l’état civil, on voit d’ailleurs que dans les revenus de la cure figurait la dîme de la filasse.

Leoty

 Il y avait à Franconville un moulin à vent et quatre usines. Rien n’est trouvé sur la destination de ces usines.

Le moulin s’élevait du côté du Plessis-Bouchard à peu de distance de l’endroit où la rue de la station rencontrait le ru des espérances, on l’appelait le moulin du ru. C’est de là que vient le nom de la ruelle du moulin.

A la fin du XVII° siècle les artisans liés à la culture se développent, apparaissent des forgerons , des maréchaux-ferrants, des charrons, un tonnelier  et un meunier. Au XVIII° siècle, les grandes demeures se multiplient et nécessitent un personnel de service important, ainsi que des artisans pour l’entretien des bâtiments, des jardins et des écuries.

Au XIX° siècle Franconville échappe à l’ère industrielle.
Au XX° siècle Franconville devient banlieue et perd petit à petit son identité rurale.On y trouve toutefois un atelier de confection de corsets appartenant à M
. J. Leoty. Cet atelier existera jusqu’à la guerre 14-18. Par ailleurs, est créé également un atelier de couture, une fabrique de parapluies et une modiste.

Entre les deux guerres, l’exploitation d’argile entraîne l‘établissement d’une briqueterie, située au bord de la nationale 14, à la sortie de Franconville côté Montigny.

 Marechal
 Forgeron  Tisserand

 

Les commerces

Le commerce consiste essentiellement à la vente des produits du sol. Ces produits sont envoyés à Paris ou vendus sur les marchés de la banlieue. Les cultivateurs font ainsi quelquefois des expéditions de fruits pour les autres régions de la France et même pour l’Angleterre.

Café de lArrivée Café de la Gare Poulain Guignet Café du Commerce 2 Commerces rue de Paris 1
Commerces rue de Paris 2 Commerces rue de Paris 3 Epicerie Guerrier Mercerie Crozat

Il n’y a à Franconville ni foire, ni marché.
Le 3 novembre 1791, la municipalité décide de créer un marché. Il était fixé au jeudi de chaque semaine. Celui-ci ne dura que quelques temps.
Parmi les premiers commerces, on note celui de l’hostellerie lié à la situation de Franconville sur l’axe Paris Rouen.
Les allées et venues des diligences entraînent la dégradation de la route (empierrée à cette époque) et nécessitent son entretien régulier. Celui-ci donne naissance à l’exploitation d’une carrière de sable située au dessus du clos Bertin.

 

(sources monographie Franconville en 1899 de M. Fouet Instituteur et livre En passant par Franconville)