FRANCONVILLE De 1789 à 1870Btn retour
Chapitre 3 

Par Allain PRIGENT

 

embleme revolutionLa première municipalité fut élue en 1790 et eut pour maire Gabriel Bertin. Parmi les maires qui lui succédèrent, notons Jean-Baptiste Guichard du 13 décembre 1792 au 27 décembre 1794, puis sous le Premier Empire du 28 mai 1800 au 28 aout 1813. Il fut maire durant la Terreur et dut négocier avec la Société Populaire qui fut formée au mois d’aout 1793, hostile à la municipalité beaucoup plus modérée.
Lors de la constitution civile du clergé, voté en 1790, le curé nommé Portefaix, refusa le serment constitutionnel et fut destitué. Son vicaire ayant consenti à le prêter, fut nommé curé, mais sous la pression de la Société Populaire, il dut remettre ses lettres de prêtrise. Le culte cessa d’être exercé à Franconville pendant plusieurs années. En 1795, au mois de mars, certains habitants firent sonner le tocsin et s’assemblèrent dans l’église pour y célébrer une grande messe sans curé. Il fallut attendre 1802 pour que le culte soit officiellement repris.
Comme toute la région parisienne, Franconville dut subir en 1814 l’occupation étrangère et une deuxième fois en 1815 après Waterloo. Après les polonais vinrent les hollandais. Des baraquements furent installés près de l’église, destinés au ravitaillement des troupes étrangères.
En 1815, Franconville est encore un village de campagne peuplé d’un millier d’habitants. Le recensement de 1820 nous indique 1124 âmes. La population est agglomérée le long de la grande route, les deux tiers du territoire sont occupés par des terres labourables, des vignes et arbres fruitiers.
Il faut attendre la construction du chemin de fer pour avoir une première extension de la ville. C’est en 1841 que le projet prend vie pour relier Paris à la Belgique. La difficulté fut l’implantation d’une gare à Franconville. Le maire M Chenel fait appel à Hippolyte Passy habitant de Franconville, trois fois ministre et influant sur le gouvernement pour obtenir une gare en 1846.
La révolution de 1848 se passa sans heurts, mais un peu plus tard, la guerre de 1870-1871 amène une nouvelle occupation de Franconville par l’ennemi. Les allemands mettent le siège devant Paris le 20 septembre 1870. Le ministre de l’Intérieur à l’approche des allemands, ordonne de faire le vide devant eux, de bruler ce que la population ne peut emmener en se réfugiant dans Paris. Prés de 700 franconvillois désertent pour se réfugier dans la capitale. À Franconville les édifices ne furent pas détruits et cette occupation dura plus d’un an.

Ensuite, ce sera la IIIe République.

 Sources : documentations de Mr André Vaquier