FRANCONVILLE 1960-1970 - LA RÉNOVATION
Par Allain Prigent
C’est par une délibération du 5 juillet 1960 que le conseil municipal de Franconville décidait de confier les études de la rénovation du centre de la ville à la SEMEASO. Une convention d’études était signée le 1er septembre 1960, approuvée par le préfet de Seine et Oise trois semaines plus tard. Les études ont duré moins de deux ans sur différents plans : social, foncier, urbanistique, financier. Ensuite, la SEMEASO est passée à la phase de réalisation après s’être assurée du concours de l’état.
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Avant la rénovation, Franconville comptait 482 logements et 86 activités commerciales. Le sol n’était bâti que sur 20% de sa surface, 1377 habitants vivaient dans ce quartier, dans des conditions d’habitat particulièrement mauvaises, par suite de la vétusté de la plupart des immeubles, de l’absence presque totale de confort et du minimum d’hygiène. En outre, 72 familles vivaient en état de surpeuplement et 80 en état d’habitat insuffisant. 138 logements ne possédaient pas d'eau courante. La plupart des habitants devaient aller s’approvisionner en eau aux bornes fontaine.
Certaines maisons avaient largement passé le cap des 100 ans, l’une d’elle datait de 1721. Pour certaines, situées devant l’église, il ne restait que la façade, comme un décor de cinéma. Parfois une maison s’effondrait tout doucement sur la chaussée. Ce fut le cas en 1960, où une maison qui s’était écroulée provoqua sur la route nationale un encombrement spectaculaire, la déviation n’existant pas.
En 1970, 1260 logements sont réalisés et livrés à l’habitation, soit : 391 logements HLM et 864 logements privés, un ensemble de 48 magasins, situés au bas des immeubles et un supermarché. À la même date 443 logements sont en cours de construction. Pour pénétrer dans l’église, il faut désormais monter une dizaine de marche ; autrefois, elle était de plain-pied. La butte sur laquelle elle se trouvait a été rasée pour la mettre en valeur. Divers équipements collectifs ont été aménagés : gymnase, bureau de poste, groupes scolaires et CES, mairie et gendarmerie.
En 1970, Franconville a quitté son visage de bourg rural, certains peuvent regretter le charme discret du passé. Malgré tout, la recherche de l’humain a inspiré ce plan d’urbanisme pour que celui-ci vive heureux et en harmonie dans sa cité.
Sources : bulletin municipal juin 1970
La Gazette du Val d’OISE JUIN 1970