Marie de Magdala, Marie Madeleine ou Madeleine, appelée Marie la Magdaléenne dans les Évangiles, est un disciple de Jésus qui le suit jusqu'à ses derniers jours, assiste à sa Résurrection et qui a donné naissance à une importante figure du christianisme. Elle est citée au moins douze fois dans les quatre évangiles canoniques, plus que la plupart des apôtres. L'Évangile selon Jean, écrit au plus tôt vers 90-95, en fait la première personne à avoir vu Jésus après sa Résurrection, chargée d'avertir les apôtres.
Église Sainte Madeleine avant 1900
Au cours des siècles quatre églises se sont suc-cédées.
La première église :
Elle avait déjà pour nom Sainte Madeleine. Nous n’avons pas trace d’église dans notre commune avant le début du XIIe siècle. L’église de Franconville est recensée dans le plus ancien pouillé (registre) du diocèse de Paris vers 1205. Elle dépendait alors du doyenné de Gonesse. Elle était déjà dédiée à Sainte Madeleine et était contemporaine de la maladrerie de Saint Marc, qui possédait également une chapelle. Cette première église dont nous avons des traces, se trouvait rue de Cormeilles. Elle fut édifiée fin XIIe siècle environ.
D’après les recherches d’André Vaquier, l’église primitive, se situait rue de Cormeilles.
La rue de Cormeilles descendait en pente douce de la colline. Elle fut le premier lieu habité de Franconville. Un certain Fouque Bateste, premier seigneur connu de Franconville, y construisit à la fin du XII ème siècle une petite église dans laquelle il fut enterré en 1200. Transformée en grange dès la fin du XV ème siècle, il en restait encore quelques vestiges dont le chevet, un contrefort et une niche à droite du poteau, représentés sur cette photo.
« Au-devant de son enclos et en plein milieu de la rue de Cormeilles, ce Bateste avait fait construire la première église de Franconville dans laquelle il fut enterré en 1200 ».
Elle était dédiée à sainte Madeleine, dont le culte s’était répandu au XIIe siècle, par suite de la vogue du pèlerinage à Vézelay, et à saint Flaive, présomption d’une distraction de la paroisse d’Ermont, confirmée par la collation épiscopale maintenue dans les deux cas. Qu’elle aurait partagé avec Ermont, dont la nécropole mérovingienne et l’église carolingienne indiquent bien l’antériorité. Elle était devenue grange au XVe siècle. Il s’agissait de la grange « Coffigniez », localisée à côté du manoir seigneurial des Bateste. Sa superficie était de 14,25 m x 7,10 m à l’intérieur. Elle possédait trois colonnes et chapiteaux du XIIIe siècle, en calcaire lutétien, à décor de feuilles d’eau, typique de cette période.
Par ailleurs, la chapelle dédiée à Saint-Marc, située ancien Chemin de Pontoise, a fait à l’origine, partie de la léproserie de Franconville, signalée dès 1229, dont l’important domaine sera affecté à l’hôpital d’Argenteuil en 1693.
La seigneurie de Franconville passe ainsi à la famille Bateste. Guillaume 1er ou II Bateste construit dans le village un château féodal. Il possède en outre le monopole du moulin, du four à pain et du pressoir. Il exerce le droit de basse et moyenne justice, tandis que le seigneur de Montmorency conserve celui de haute justice. On lui attribue la construction de la première église, qui figure dans le pouillé de 1205.
Une pièce de 1558 mentionne que Jacques Bateste, qui avait fait construire l’église au 12ème siècle, avait droit, en tant que fondateur et patron, aux chandelles et offrandes apportées à l’église certains jours de fête et partiellement, à la Sainte Madeleine.
Ci dessous photos exceptionnelles de l'ancienne église communiquées par Daniel Drode.
vue de la façade |
Vue de la facade |
Mur extérieur |
Mur au dessus de la porte d'entrée |
Mur du fond |
Un pilier |
Un autre pilier |
La Charpente |
Une anecdote anecdote rapportée par une descendance de la famille Coffigniez, "Un des piliers de la première église changeait de couleur en fonction de la variation de la météo."
La deuxième église
Cette deuxième église Sainte Madeleine, date de 1210 (1205 d’après certaines sources), elle fut détruite ainsi que le village pendant la guerre de 100 ans en 1420. Elle se situait au même emplacement que l’église actuelle, mais était orientée différemment.