Btn retourL’autel de la patrie sur la Place de la Liberté


A la Révolution, la fête en l’honneur de l’Être Suprême sera célébrée la 20 prairial an II.  L'ensemble de l’arrêt du comité de salut public, publié le vingt-trois floréal, proclame que le peuple français reconnaît l’Être suprême et l’immortalité de l’âme. Ensuite, plusieurs discours sont prononcés, suivis par des chants des élèves de l’institution publique, de cantiques et de distribution des textes.


"Mr Cadet de Vaux a prononcé un discours et offert un autel funéraire pour être élevé en mémoire de nos frères d’arme morts pour la défense de la Patrie. L’assemblée générale des habitants décide qu'un monument de reconnaissance envers nos frères d’armes sera surmonté d’un obélisque placé à l’entrée de commune sur une place formant carrefour au bout du mur du citoyen La Crosnière, que la place sera entourée de fossés, plantée d’une haie vive et décorée intérieurement de cyprès, de chêne, et arbres verts qui y seront Plantés.

La séance est levée et les autorités constituées se sont rendu à la maison commune pour se mettre en marche et se rendre à l’autel de la patrie sur la Place de la Liberté.
Le cortège s’est ainsi formé, la marche a été ouverte par les tambours avec les élèves militaires, les élèves des deux sexes avec l’instituteur et l’institutrice, les mères de famille au centre, tous portant des bouquets, des guirlandes, des couronnes et les prémices de la nature en fleurs, fruits et graines, les respectables vieillards de la commune, un détachement de la garde nationale avec les officiers sous les armes, les citoyens et citoyennes de la commune, le comité de surveillance, précédé par les officiers de la société populaire de la commune portant les tables de la loi et un trophée d’agriculture. La
marche a été fermée par un détachement de la garde nationale. Pendant toute la marche l’air a retentit du chant des cantiques.

La Place de la liberté s’est trouvée ornée d’arbres, de guirlandes, le maire a prononcé un discours d’action de grâce à l’Éternel, déposé une couronne sur l’autel de la Patrie et les citoyens et citoyennes à l’envie chargé l’autel des prémices de la nature en répétant des cantiques. Le cortège s’est rendu dans le même ordre sur la Place de la Reconnaissance.

Le maire a annoncé l’objet de la cérémonie, le citoyen Villeterque, habitant de la commune et président de la société Populaire a prononcé un discours aussi pathétique qu’énergique sur l’amour de la patrie et la reconnaissance la famille du citoyen Nicolas Fournier tué d’un boulet de canon au camp de Coutray présente à cette cérémonie, le maire leur a adressé des félicitations et des consolations, et le citoyen André Fournier père avec le maire ont conjointement posé la première pierre de ce monument ; l’attendrissement a d’abord été général mais bientôt les cris de vive la liberté, vive la république, vive la convention se sont fait entendre de toutes parts et les chants patriotiques, des hymnes funéraires ont été successivement répété par tous les citoyens.

Les autorités constitués ont été reconduites en la maison commune avec le même cortège et le maire a témoigné en leurs noms la satisfaction de la modestie du recueillement, du civisme que les citoyens, citoyennes ont montré pendant le cour de la cérémonie qui s’est terminé à trois heures, il a été annoncé que le surplus de la journée se passerait en fête et divertissement publics. Dont et de quoi il a été fait et dressé le présent procès-verbal »

Si nous trouvons dans les délibérations des séances pour construire ce monument il n’y a pas de documents confirmant son érection.
Sur les plans après la révolution nous retrouvons l’emplacement de la croix mais est-elle encore en place ou est-ce l’autel de la patrie ? Il en est de même pour la croix rouge.