Église Notre Dame des Noues
par le groupe cultuel
Le nom de Notre Dame rappelle, selon le vœu de Louis XIII de consacrer la vierge Marie, patronne et protectrice de la France, à la naissance tant attendue de son héritier, futur Louis XIV en 1638. Les Noues, vieux mots français qui signifiaient des terres marécageuses et nous rappellent qu’ici, au IX siècle, des moines venus de l’abbaye de Saint Denis les ont asséchées et rendues cultivables.
Grâce à sa politique urbanistique, la ville de Franconville attire une population toujours plus nombreuse. En 1965, sous l'impulsion du curé Nassoy, un comité paroissial de construction est constitué où seront représentés les nouveaux comme les anciens paroissiens. Afin d'implanter une nouvelle église dans le quartier neuf de L'Épine Guyon.
Le Père Marius Renaud se charge de la collecte des fonds.
La première pierre est bénite par Mgr André Rousset, récemment intronisé premier évêque de Pontoise. Le clocher atteint 31 mètres.
De 1964 à 1967, on arrive à réunir le quart du coût du bâtiment soit plus de 260 000 Francs. Les étapes de la construction sont assez vite franchies. Les cérémonies sont présidées par Mgr André Rousset.
Quelques dates
21 février 1967 : l’église de l’Épine Guyon a fait l’objet d’une demande avecnotice descriptive et d'un permis de construire.
4 avril 1967 : les premiers coups de pioche sont donnés.
21 mai 1967 : pose de la première pierre de la nouvelle Église de l’Épine Guyon dédiée à Notre-Dame des Noues par Monseigneur Rousset et le curé de la paroisse Nassoy: Des fragments de la chapelle Saint-Marc et des églises précédentes ont été incorporés dans cette première pierre.
10 décembre 1967 : bénédiction des trois cloches de l’Église.
7 juillet 1968 : bénédiction de la nouvelle Église Notre-Dame des Noues par Mgr Rousset Premier Évêque du Diocèse de Pontoise. Au cours de la cérémonie, Monsieur Jean Chanal, Président du Comité de construction, remet à M. Le Curé une truelle en métal plaqué or dédiée au « logeur du Bon Dieu ».
1 décembre 1985 : Bénédiction des vitraux, œuvre des verriers Jacques et Mireille Juteau. Ont été bénis par les pères P Callewaert curé de la paroisse, Jean Tromeur et Raymond.
Construction de l’église
Il nous fut proposé par la caisse des dépôts qui avait primitivement préfinancé le projet de l’église. Elle s’est ensuite récusée. Il eut alors été difficile et onéreux de changer de Maître d’œuvre. C’est M. Saubot, l’architecte de l’ensemble de l’Épine-Guyon qui construira l’édifice. Ce sera sa deuxième église.
Le 18/10/1966 il a été prévu entre M. le Dr A. Blondé agissant au nom de la ville de Franconville en exécution d’une délibération du conseil municipal du 18/10/1966 et M. Martin, secrétaire de l’Association Diocésaine de Versailles, agissant en exécution d’une délibération du Conseil d’Administration de l’association en date du 17/10/1966 une convention de garantie de payement.
Toiture-terrasse à l'exception d'une tour-clocher contemporaine en forme de flèche de 31 mètres de haut, en partie ajourée grâce à une large baie vitrée. Flèche couronnée d'un épi de faîtage en forme de croix latine. Elle est construite en béton armé.
Cette église comprend 688 places assises, à droite du chœur la chapelle de la semaine. L’axe principal est la diagonale du carré qui joint l’entrée principale à l’autel. Celui-ci est éclairé par la verrière du clocher ; il mesure 31,40 mètres peut-être un clin d’œil au caractère "pi". Dans ce clocher trois cloches placées et bénites le 10 décembre 1967.
Les plans sont ceux de l'architecte M. Saubot.
L’architecte Monsieur Saubot n’a pas choisi le plan traditionnel en forme de croix latine, mais opté pour un plan en forme de carré.
Le carré riche en symboles a été utilisé pour les édifices religieux depuis l’antiquité.
Il symbolise l’espace dans lequel l’Homme peut s’orienter, un monde régi par des règles en opposition au cercle qui représente le ciel, ses éléments célestes, le chaos.
Le carré est lié à la symbolique du nombre quatre représentant le concret, le nombre trois étant lié au spirituel.
La construction de l'église à partir d'avril 1967 |
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Architecture :
Édifice moderne de plan carré. Toiture-terrasse à l'exception d'une tour-clocher contemporaine en forme de flèche de 31 mètres de haut, en partie ajourée grâce à une large baie vitrée. Flèche couronnée d'un épi de faîtage en forme de croix latine. Béton armé. Les travaux de construction ont été réalisés entre 1967 et 1968, à la suite de la création d'un Comité paroissial de construction, en 1965. Les plans sont ceux de l'architecte M. Saubot.
L'intérieur de l'église | |||
La Chapelle | |||
L'Autel - Les Vitraux - Accès aux cloches | |||
Les cloches
L’histoire du beau Christ en bois de l’Église Ste-Madeleine
Il était près de mon confessionnal, fort laid sous de nombreuses couches de peinture… au point que certains le croyaient en fonte badigeonnée ! Mais je le savais en bois, devinant sa confuse beauté. J’attendais l’événement qui le ferait jaillir de son humiliante obscurité. De vieux paroissiens l’avaient toujours vu dans l’ancienne église démolie en 1904.
Or un jour fouinant dans les archives paroissiales de 1852, quelle ne fut pas ma surprise d’y lire «au-dessus du ceintre qui sépare la nef du chœur (de l’ancienne église évidemment) il y a un grand Christ de bois couleur de chair et ce Christ est très ancien et il a été respecté même pendant la révolution de 1793». Il s’agissait bel et bien de notre Christ.
Les deux choses étant concomitantes… J’allais gratter un petit morceau de la croix pour y enlever la peinture et j’y découvris un bois très beau.
Vite ma décision fut prise et un paroissien enthousiasmé de rendre beauté et grâce à ce Christ fardé commença un travail de longue haleine pour décaper le bois. Plus de 60 heures furent nécessaires à ses doigts agiles (que le Seigneur redoive sur lui et les siens son geste qui rappelle celui de Véronique).
Nous eûmes la joie de voir apparaitre un Christ très beau, dû aux ciseaux d’un artiste inconnu. Le bois est parfois assez abimé par des vermoulures anciennes, ce sont d’ailleurs des cachets d’authenticité indiscutable.
Il fallut ensuite le réparer, le consolider sur la croix, le cheviller. L’un des anciens chefs (merci cher Cavior) Menuisier-ébéniste fit le nécessaire et c’est lui qui m’a appris que ce Christ avait été sculpté dans un tronc de tilleul probablement, la tête et le buste dans le sens contraire de la poussée de l’arbre, afin d’avoir plus de largeur pour le buste assez volumineux et aussi un bois plus tendre pour le visage, les cheveux et la barbe du Christ, or chacun sait qu’un arbre est plus tendre quand l’aubier est plus volumineux. En effet, les jambes du Christ sont en bois nettement plus dur que le visage, or c’est le même tronc.
Les bras du Christ sont d’un autre bois plus dur et semble-t-il plus récents.
J’ai fait expertiser ce Christ par plusieurs personnalités compétentes dont trois des Beaux-Arts et une des monuments historiques. Elles sont d’accord pour le situer au début du XVIe siècle, peut-être vers la fin du XVe. Elles le trouvent très beau et selon toute vraisemblance, il pourrait être classé par les monuments historiques. Ce Christ de l’Eglise Sainte Madeleine a peut-être donc 500 ans, des générations et des générations de fidèles l’ont vu, l’ont prié. Bien des aïeux pour des paroissiens de souche locale l’ont contemplé.
Il appartient donc à la paroisse Ste-Madeleine. Il n’est au pouvoir d’aucun curé de donner une telle pièce à une autre église, à plus forte raison de le troquer, de le vendre. Ce Christ appartient à la paroisse Ste-Madeleine en tant que telle.
Article paru dans le bulletin paroissial.
Bénédiction de la nouvelle église le dimanche 7 juillet 1968
La premère messe à l’église Notre Dame des Noues s'est déroulée le 7 juillet 1968 sous la présidence de Monseigneur Rousset, Evêque du Val D’Oise
Lorsqu’à 17h30, le dimanche 7 juillet, Monseigneur Rousset arrive, il y a déjà foule à l’intérieur de la nouvelle église « Notre Dame Des Noues ».
Comme la cérémonie d’inauguration prévoit que c’est l’évêque qui pénètre le premier dans le nouveau lieu de culte, il est demandé à tous les assistants de sortir. La grande porte d’entrée est fermée et la cérémonie commence devant plus de 1000 personnes attentives et recueillies. M. l’abbé Rey sera le « meneur de jeu » pendant toute la cérémonie. Sa voix puissante, ses gestes amples, dirigeront, entraineront les assistants.
Mgr Rousset, après avoir prié devant la porte, fait le tour de l’église en bénissant les murs, pendant que chorale et fidèles chantent « elle est bâtie sur le roc l’Eglise du Seigneur ».
La cérémonie extérieure est terminée. Les portes sont ouvertes, splendide apparait l’intérieur de N.D des Noues, son pinceau lumineux tombant des voûtes, inondant l’autel richement paré de fleurs. La statue de la Vierge accueille avec son sourire.
Derrière l’Evêque et le clergé (1), M. Richard, Député, M. le Maire et les conseillers municipaux, les délégués de Viersheim (2), le comité de la construction de l’Eglise, M. Saubot architecte, les responsables des différents corps de métiers et tous les fidèles pénètrent dans l’église en chantant. Une forte délégation de Parmain, ancienne paroisse de M. le Curé était venue aussi. L’orage menaçant n’a pas éclaté et c’est seulement lorsque tout le monde est rentré que la pluie va tomber.
Dès que tous les fidèles sont à l’intérieur c’est le chant des litanies qui commence, puis Mgr Rousset bénit les murs.
1. Son Eminence le Cardinal Renard Archevêque de Lyon avait envoyé ses compliments et l’assurance de ses prières.
2. C’est une surprise que nous ont réservée la ville jumelée avec Franconville et les deux paroisses de Viernheim, que tous soient profondément remerciés de leur délicatesse et de leurs dons. Un merci très spécial à M le Maire de Viernheim pour l’adresse délicate qu’il a envoyée à notre pasteur, ainsi qu’aux deux chers curés.
Article dans le bulletin paroissial.
Le Sas de l’entrée principale
Sur le plan de l’architecte, il était prévu à l’intérieur de l’église, après la porte d’entrée principale, une petite tribune. Celle-ci n’a pas été réalisée.
En 1966, pour se protéger du vent, des paroissiensont entrepris la réalisation d’un sas d’entrée.
Plus de détails sur l'anniversaire des 40 ans et le problème des dégâts de toiture en cliquant sur un des boutons ci-dessous :
Archives communales Archives paroissiales Archives des paroissiens Photos des 40 ans de l’église par Armelle Binard Réalisation au sein de l’AEPPF par le groupe cultuel